Par Benjamin Kipoko Mbel Kinshasa, 14 mai 2025 — Une tragédie bouleverse la République Démocratique du Congo : une baleinière partie de Kinshasa en direction du port de Bena Dibele, dans la province du Sankuru, a sombré dans les eaux du fleuve Congo dans la nuit de dimanche à lundi. À bord, des dizaines de passagers, dont des femmes et des enfants. Le bilan humain reste incertain, mais les premiers témoignages évoquent un nombre élevé de disparus.
Selon des survivants recueillis sur les rives par des pêcheurs locaux, l’embarcation était surchargée et naviguait de nuit, une pratique pourtant interdite mais devenue courante par manque de contrôle et de moyens. « On était trop nombreux. Le bateau penchait déjà au départ », raconte un rescapé, encore tremblant. « Quand l’eau a commencé à entrer, c’était la panique. Des gens ont sauté, d'autres ont crié... Puis tout a basculé. »
La baleinière transportait des passagers ainsi que des marchandises destinées aux marchés de Bena Dibele. Elle aurait chaviré à la suite d’un déséquilibre causé par la surcharge, combiné à une forte houle sur une section réputée dangereuse du fleuve.
Les secours, limités par le manque de moyens logistiques et l’éloignement de la zone, sont arrivés tardivement. La Croix-Rouge et les autorités fluviales ont entamé les recherches, mais les chances de retrouver des survivants diminuent d’heure en heure.
Un drame évitable
Ce nouveau naufrage met en lumière une fois de plus les conditions précaires du transport fluvial en RDC. Faute d’infrastructures routières fiables, des milliers de Congolais dépendent chaque jour de ces embarcations souvent vétustes et non réglementées.