
Kinshasa, 8 juin 2025 — Par Benjami KIPOKO MBEL pour Market Vision Presse
ors d’une réunion sécuritaire tenue ce week-end au Palais de la Nation, le chef de l’État a exigé un "durcissement immédiat de la répression", appelant les services de sécurité à adopter une "tolérance zéro" face à ces actes devenus quasi-quotidiens.
> "Il faut que l’ordre revienne. La population ne peut pas continuer à vivre sous la menace. L'État doit restaurer la confiance et garantir la sécurité à chaque coin de rue", a déclaré Félix Tshisekedi, d’un ton ferme.
Des gangs de mieux en mieux organisés
Selon des sources proches de la police nationale, plusieurs groupes criminels opéreraient désormais avec un niveau de coordination inquiétant, souvent lourdement armés. Certains quartiers comme Kintambo, Limete, Bandalungwa ou encore Ngaliema ont été identifiés comme des épicentres de cette nouvelle vague d’insécurité.
Les témoignages affluent sur les réseaux sociaux : des familles attaquées chez elles, des taxis braqués en pleine circulation, et même des enlèvements contre rançon en plein jour. Les victimes dénoncent également une lenteur, voire une absence d’intervention des forces de l’ordre dans certains cas.
L’armée en soutien ?
Parmi les pistes évoquées en haut lieu, l’idée d’un renfort militaire dans les zones les plus sensibles serait à l’étude. Une mesure exceptionnelle, mais qui traduit l’urgence de la situation. D’autres sources parlent d’un audit profond des commandements policiers à Kinshasa, accusés par certains d’inefficacité, voire de complicité passive.
La confiance citoyenne en jeu
Cette poussée de violence survient à un moment critique pour l’exécutif, alors que la population exprime un profond ras-le-bol face à l’insécurité grandissante. Si les mesures annoncées ne sont pas suivies d'effets visibles et durables, la fracture entre les citoyens et l’État pourrait s’élargir davantage.
En attendant, les Kinois continuent de vivre sous la menace, espérant que les paroles du chef de l’État se traduiront rapidement par des actions concrètes sur le terrain.