Face aux violations répétées des droits humains dans les zones sous contrôle du M23, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa tire la sonnette d’alarme : une révolte populaire couve à Goma et Bukavu, deux grandes villes de l’est congolais occupées par ces rebelles soutenus par le Rwanda. Dans un ton grave, le cadre de l’ECIDé appelle la communauté internationale à intervenir de toute urgence pour éviter une tragédie aux conséquences incalculables.

S’appuyant sur des informations de terrain, Muhindo Kasekwa redoute que les souffrances endurées par les populations civiles ne débouchent sur une explosion de colère incontrôlable.
« Des groupes aujourd’hui pacifiques, réduits au silence et opprimés, pourraient céder à la tentation de la violence. Ce serait le début d’un cycle infernal. À Bukavu, par exemple, la population est à bout. Nombreux sont ceux qui affirment n’avoir plus rien à perdre. Ce désespoir peut engendrer des réactions imprévues, que ne sauront contenir même ceux qui croient dominer par leur arsenal technologique », a-t-il averti.
L’opposant rappelle que les rebelles ne détiennent pas le monopole de la force et que la solution à cette crise ne peut être uniquement militaire.
« Même ceux qui pensent avoir le dessus aujourd’hui doivent comprendre que la violence engendre la violence. Il faut une issue politique, humaine et juste », insiste-t-il.
Selon lui, les attaques perpétrées à Goma, Bukavu, Walungu ou Kalehe ne font qu’alimenter frustration, colère et rancœur au sein des populations locales.
«pluss ces forces avancent en prétendant maîtriser la situation par la force, plus elles nourrissent un ressentiment profond. Le cycle de violence se radicalise, et personne ne sortira indemne d’une telle escalade », a-t-il martelé.
L’appel de l’ancien élu de Goma sonne comme une double interpellation : à l’endroit de la communauté internationale, à qui il demande de faire pression sur les rebelles pour leur retrait immédiat ; et envers les autorités congolaises, invitées à restaurer l’autorité de l’État et à renforcer les capacités de défense nationale de manière dissuasive.
Hon. Jean-Baptiste MUHINDO Kasekwa 1er Vice Président de L'ECiDé parti cher au Président Martin Fayulu.