Une guerre aux multiples visages

Depuis plusieurs mois, les combats se sont intensifiés dans le Nord et Sud-Kivu. Le M23, mouvement rebelle accusé de graves violations des droits humains, continue de progresser avec un appui logistique et militaire dénoncé par Kinshasa comme venant du Rwanda. Cette situation a exacerbé la colère d'une grande partie de la population, mais elle a aussi mis en lumière des fractures internes. Certains Congolais, pour des raisons économiques, ethniques ou politiques, se retrouvent à coopérer ou à soutenir indirectement ce mouvement rebelle.
Le patriotisme mis à l’épreuve
Dans ce contexte, l’appel au patriotisme lancé par les autorités congolaises, les leaders d’opinion, les artistes et les citoyens engagés, prend une dimension capitale. Être patriote aujourd’hui, ce n’est pas seulement afficher le drapeau ou chanter l’hymne national. C’est refuser de trahir la nation. C’est dénoncer les complicités internes. C’est s’opposer, par tous les moyens légaux et moraux, à l’ennemi de la paix.
Le patriotisme implique aussi de reconnaître que le combat pour la RDC est un combat pour la justice, pour la souveraineté et pour l’unité. Il ne s’agit pas d’une guerre ethnique, mais d’une lutte contre la balkanisation, contre la soumission et l’humiliation d’un peuple.
Le rôle des jeunes et de la diaspora
Les jeunes Congolais, en particulier, ont un rôle crucial à jouer. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les manifestations pacifiques, leur voix compte. Ils doivent refuser la manipulation, rejeter la haine ethnique, et promouvoir un patriotisme fondé sur des valeurs républicaines. La diaspora congolaise, également, peut soutenir le pays en dénonçant les complicités internationales, en faisant pression sur les décideurs étrangers, et en soutenant les initiatives locales.
Une union sacrée au-delà des clivages
Le Congo traverse une période sombre. Mais c’est précisément dans les ténèbres que la lumière du patriotisme doit briller. L’heure n’est pas aux divisions politiciennes, ni aux querelles internes. L’heure est à l’union sacrée pour défendre la mère patrie.
Chacun doit se poser la question : suis-je en train de construire le Congo ou de le trahir ?