Par Benjamin Kipoko Mbel – TheMarketVision

La crise s’intensifie dangereusement au Moyen-Orient. Le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé à Moscou ce lundi 23 juin pour des consultations « d’une grande importance », selon Téhéran. Cette visite intervient 48 heures après une opération militaire majeure des États-Unis contre trois sites nucléaires iraniens, dont celui ultra-sensible de Fordo. Washington parle d’un programme nucléaire « dévasté ». L’Iran réplique en minimisant les dégâts et en évoquant ses stocks toujours intacts d’uranium enrichi.

🔻 Des frappes aux conséquences incalculables

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé des « signes d’impacts clairs » sur les sites, tout en précisant que l’évaluation des dégâts souterrains reste impossible, notamment à Fordo. L’opération américaine pourrait ainsi avoir atteint l’un des sites les plus secrets du programme nucléaire iranien sans en garantir la neutralisation.

🔻 Réaction en chaîne : missiles, riposte et inquiétude mondiale

En représailles, l’Iran a tiré 40 missiles en direction d’Israël. Certaines cibles symboliques ont été visées, dont l’aéroport Ben Gourion. Tsahal (l’armée israélienne) a répondu par des frappes massives, pour la première fois sur la ville de Yazd, et sur le site militaire stratégique de Parchin, au sud-est de Téhéran.

🔻 Appels à la désescalade... mais jusqu’à quand ?

Le président français Emmanuel Macron a exhorté les acteurs à « éviter une escalade incontrôlée », lors d’un conseil de défense à Paris. Mais les événements prennent une tournure qui échappe de plus en plus aux logiques diplomatiques classiques. La visite iranienne à Moscou vise ainsi à mobiliser le soutien stratégique du bloc sino-russe, dans un contexte d’alignements géopolitiques qui rappellent les logiques de la guerre froide.

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